En Mai, nous supportons les giboulées.
Le ciel rage des humains écervelés.
Il poignarde et glace le sang,
Mais je sors et vais l’affronter.
J’ai suivi mes pieds, ils allaient d’un pas décidé, indifférents à l’hiver revenu.
Ils m’ont conduit en ce lieu, où la communion est de rigueur.
Le vent fouettait la peau et les embruns dansaient et brillaient lorsque mon regard fût attiré, un être étrange, long, humide et rampant.
Il a glissé, se mêlant au désert alentour. Un désert de sable et d’eau, un désert entre la vie et la mort.
Il m’interrogea, me réclama un choix.
Je n’ai pas voulu écouter.
Je suis resté là, indécis.
Le ciel me dessina des réponses,
Je les occultais.
Le sable traça un chemin,
Il était plat et sans intérêt.
L’eau se retira offrant un passage,
Je n’avais pas les souliers adéquats.
L’être étrange se présenta à nouveau,
Et de rage je le piétinais, le laissais inerte et éventré.
Au mois de Mai, je fais ce qu’il me plaît.