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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 15:59

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C’est dans ces moments qu’il rêvassait, ces instants où l’esprit réalise de savants cocktails entre une réalité parfois grise et des mondes imaginaires colorés.

Il pouvait alors parler aux animaux, écouter les pensées des végétaux. Il lui ai également arrivé de voler ou encore de traverser des océans en compagnie de baleines et autres animaux aquatiques.

Ce jour-la était particulier. Un brouhaha constant lui servait de carburant pour ses voyages éveillés. Une voix dominait. Il l’a d’abord entendu, puis elle s’est estompée et il s’est mit à zigzaguer entre les nuages. Les dauphins lui faisaient un spectacle, émergeant des formes blanches en de magnifiques saltos. Ils le regardaient d’un air goguenard, réalisaient d’autres acrobaties pour le plaisir de ses yeux. Le voyageur s’essaya alors à les imiter, se laissant gagner par une sensation de douce légèreté. Il rebondissait d’un nuage à l’autre, s’agrippait aux arcs-en-ciel, suivait des oiseaux migrateurs, se perdait dans un dédale de méduses dont les tentacules brillaient au soleil dans une effervescence de teintes. Il planait, s’émerveillait et virevoltait.

Un barracuda apparu, sombre et agressif. Il bougeait la bouche, affichant de longues dents pointues et tranchantes. Il venait de déchiqueter un nuage frêle et souriant. Le voyageur éveillé tenta alors de lire sur ces lèvres arrogantes lorsqu’un son commença à retentir. Le barracuda semblait se répéter sans cesse. Il fût soudain clair qu’il prononçait le prénom du rêveur, il l’hurlait même.

Le ciel vira au noir et le voyageur perdit son apesanteur. Une chute fulgurante qui le cloua sur une vieille chaise de bois. Un homme, les mains en appuie sur une vieille table de bois, lui criait dessus.

Le voyageur secoua la tête. Il ferma puis rouvrit les yeux. Une odeur terrible lui harcelait les narines, l’haleine de son prof principal qui s’insurgeait de son manque d’attention.

Il fût prestement renvoyé du cours, il faisait perdre son temps à ses petits camarades de classe.

Il décida alors de sécher le reste des cours de la journée et alla nourrir son bourdon qui lui au moins se foutait de l’ordre des choses.

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