10 juin 2010
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Lentement, les yeux à l’affut, mes pieds se posent l’un devant l’autre, usant les pavés, embrassant des années d’histoires, de joie, d’agressions, d’embrassades.
Le monde file autour, il se rue et se précipite.
Des discussions enjouées me dépassent.
Des pas pressés me croisent.
Des sourires marchent et des visages mornes boitent.
La vie coule dans les rues chaotiques, semblable au torrent glissant sur de rochers lisses et polis par la régularité d’une eau claire et décidée.
Je me laisse porter, un voyage de paroles, d’humanité, rythmé par des ronronnements de machines. Des machines transportant d’autres vies, d’autres mystères, d’autres quêtes vaines pour l’ensemble et pourtant si importantes pour l’individu.