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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 22:52

Les routes se croisent sans cesse.

Certaines s’assemblent pour un temps, d’autres pour la vie, d’autres encore ont la précarité d’un embranchement.

Celle dont je parle devait être pour la vie.

Il a du y avoir un incendie, des travaux, un accident : elle s’est arrêtée.

J’ai pris des petites routes et des détours, traversé des villages et des forêts mais aucun panneau ne me l’indiquait.

J’ai rebroussé chemin. Je me suis réinstallé sur cette route que je connais bien. Jusqu’à un certain point. C’est ce que j’aime dans ce voyage, chaque tournant m’offre de nouveaux horizons, chaque croisement m’offre de nouvelles décisions.

J’ai abouti dans cette petite bourgade endormie. Ses habitants peuplaient la plage, loge de choix !

Je vais attendre un moment, me fondre dans les éléments, contempler ce spectacle qui est riche de tant d’actes.

On dit que tous les chemins mènent à Rome. Je crois, moi, qu’ils mènent tous à l’océan. Je suis donc bien placé pour voir arriver celle qui s’est arrêtée.
Spq.jpg 

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 21:02

Malgré la protubérance frontale du a ma maladresse, je suis parvenu jusqu’à mon domicile. La branche que m’a offert le Chêne s’est brisée lors de ma chute. J’ai déposé chaque morceau sur ma table basse, sous le verre, alignés de façon à reconstituer ce qu’elle était.

Je me suis absenté quelques semaines, emportant avec moi une feuille de mon ami. Je souhaitais lui faire découvrir d’autres aspects de la planète : la partie liquide, celle qui disparaît à l’horizon dans des représentations aussi variées que spectaculaires.

A mon retour, je fus stupéfait !!

Ma table flottait à quelques mètres du sol. La branche ne s’était pas seulement reconstituée, elle avait donné naissance à des racines et redonné vie aux quatre pieds sous le plateau de verre. Ils avaient épousé mon plancher jusqu’à le transpercer. Un chêne vivait au milieu de mon salon, quelques branches lourdes de ses fruits envahissaient l’espace. Une colonie de fourmis rouges s’activait en traversant la pièce. Le tamanoir, avachi en travers de ce qui fut mon séjour, les surveillaient du coin de l’œil, se régalant de temps à autre d’une bonne lampée de ces petits insectes énergiques.

Mon désarroi me fit reculer et partir en courant vers le haut de la colline. C’est à bout de souffle que je le découvris. Il avait rapetissé de moitié et m’accueilli d’un large sourire :

-Alors ? Que penses-tu de mon présent ? Ne t’avais-je pas dit qu’il était plein de surprises ?

-UNE ENORME surprise veux-tu dire. As-tu seulement idée de ce que tu as provoqué ?

-Pas la moindre, je sens cependant que l’évolution trace son chemin.

-Je ne me suis pas méfié des apparences…

-Le nouveau monde où tu es allé, quelle sensation !! Je pouvais flotter, une beauté impalpable, amplifiée d’une férocité maîtrisée.

-Ca va les grands mots hein ! Un chêne remplace mes canapés et ta vulnérabilité grandi à l’extérieur et s’amenuise à l’intérieur, et dans mon intérieur en l’occurrence !

-Mon envie semble prendre forme. La chaleur de ton foyer m’a tant évoqué, les enfants ont grandi et déserté, les amoureux ont commencé à se disputer, je sentais que tu voulais partager.

-Le partage est affaire de mesure. C’est un échange que nous devions entretenir. Là c’est de l’invasion !

-Tu m’as ouvert ton cœur et j’ai cru bien faire. Je n’étais pas conscient des conséquences. Crois-tu que tu pourras t’en accommoder ?

-Le tamanoir est heureux, mais devient flémard. Un peu de nature n’a jamais fait de mal… Crois-tu que je puisse accueillir tes oiseaux ? Leur chant délicat enjolivera ma vie.

-Laisses-moi encore un peu de temps. Emmènes-moi de nouveau découvrir tes passions, j’ai pris le goût du voyage, mes racines me démangent et j’ai soif de notre monde.

Je suis reparti, un œil en l’air, l’autre à terre. Il a besoin de temps, j’ai besoin d’évasion. J’ai rêvé sur le chemin du retour et lorsque mon esprit m’a rejoint, l’environnement m’était inconnu. Un nouveau périple commençait. Je souriais du mystère qui se présentait.

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 15:49

Jeune, la tête pleine de rêves, un sentiment d'empâtement l'a poussée à prendre ce billet d'avion. Un aller-retour tout de même, on ne sait jamais, mieux vaut assurer ses arrières.
L'Australie ce sera. Le pays des animaux fous, des animaux drôles et dangereux. Le pays où la bière coule à flot, où les vagues se déroulent sur un désert inquiétant.
Sydney pour commencer, ménageons le dépaysement. Mais elle compte bien s'aventurer au cœur de ces étendues hostiles, où les humains se confondent aux bêtes sauvages. Où la terre, couleur sang, a le goût de sécheresse et de mort.

Un mélange d'excitation et d'angoisse, d'euphorie et de cafard en déambulant dans les couloirs aseptisés de ces lieux de transit froids et austères. Les yeux fatigués, une certaine nonchalance, écrasée par cette envie de vivre, de découvrir, de risquer. Bientôt, l'angoisse et le cafard seront dissous, un sourire inébranlable apparaitra.

Nouvel appel, le vol est annoncé, l'estomac se serre, l'aventure peut commencer.

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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 15:10
 

Je suis ce parisien que le temps a blessé
Je suis ce parisien pour qui le temps s'est effacé
La foule fourmillante m'a depuis longtemps hapé
Je ne sais plus s'il me faut penser ou regarder.

Ce courant d'agitation courre et glisse
Comme une feuille sur un torrent bouillonnant
Je flotte, je tourne et me hisse
Comme chacun, je m'enivre en pleurant.

Mes cheveux ont poussé mais les voilà retombés
Je connais tous ceux qui vivent à côté
Toutes les belles histoires parlant de noir et de phares
Toutes les belles histoires que l'on conte tard le soir.

Ce courant d'agitation m'attriste et me réjouit
Ce courant d'agitation m'émeut de toute sa vie
Mais il est temps, la berge est a côté
Je me noie de ne connaitre le plaisir de marcher.
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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 14:54


Le froid est saisissant. Le nez pique. Les yeux se plissent. Ma main sur la poignée de valise est bleue, l'autre recroquevillée dans ma poche. Quelle bonheur de descendre dans la bouche de métro, cette nappe de chaleur revigore mon corps.
Les roues crantées de mon bagage annoncent mon arrivée. Les quelques visages, à cette heure tardive, regardent cet objet bruyant sans savoir s'ils veulent rire ou s'agacer.
Cet homme, lui, a largement souri. Il m'a regardé et a aussitôt comparé ma valise à une kawa grosse cylindrée. Ca l'a fait rigoler. Le délire a commencé. Nous avons bavardé, nous avons souri, nous avons partagé. Quelques minutes seulement se sont écoulées. La rame est arrivée, la vie de chacun a continué.
Elle était plus gaie !

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 12:42

L'eau est dense et profonde. Les rayons convergent dans son infini.

Nous ne faisons que passer, aucune trace ne pourra être décelée.

Ce sentiment de déjà-vu m'envahit

Je sais que c'est ici que j'ai fini ce livre, je sais que c'est ici que j'ai pris la grande décision.

Celle dont je ne me souviens plus, celle qui devait figer mon sourire à jamais.

Les éléments se sont déchaînés, mon lieu a dû s'effacer, arrachant les bribes de souvenirs que je chérissais.

Encore un peu, je crois que je te retrouverai. Je ne suis pas sûr, mais veux tant l'imaginer.

Je peux le percevoir maintenant, mais déjà le ciel change.

Dans un souffle puissant, tu as envoyé tes anges.

Leurs ailes planaient et battaient. Ils sont passés tout près, trop près.

Ils avaient le regard des ténèbres.

J'ai su qu'ils m'attendaient

J'ai fermé les yeux, étouffant un cri profond.

J'ai rappelé mon passé, qu'il m'accompagne vers le fond.

 

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 21:51

Un vaste lac entouré de montagnes et de villes perdues qui formaient une barrière naturelle autour.

Le ferry était à mi-chemin, notre destination se perdait dans la brume. Un vent glacial commençait à parsemé le lac de taches blanches éparses. Chacun se réfugiait à l’abri des bourrasques, emmitouflé dans de grosses écharpes de laine, bonnets bien enfoncés sur les têtes.

Un cri de stupeur retentit. L’homme pointait une masse sombre ondulant lentement. Tous les passagers se dirigèrent vers le bastingage. La créature sortit de l’eau, terrible, gigantesque, visqueuse. Elle serpentait en surface et se dirigeait droit sur nous. Des gerbes d’eau volaient de toute part. Les machines s’étaient arrêtées, le ferry perdait de la vitesse, le silence nous dominait. L’ahurissement était tel qu’aucun de nous ne pouvait ni bouger, ni parler, contraint à la contemplation. La bête plongea à quelques mètres du bateau. Le mutisme persista quelques instants encore. Certains commençaient à courir d’un bord à l’autre, jetant des regards inquiets sur ces profondeurs mystérieuses.

Un choc monumental ébranla le bâtiment, projetant nombre d’entre nous par-dessus bord. Un bruit de tôle froissée strident déchira le paquebot. Quelques minutes à peine et il ne restait rien que des loques voguant ça et là. Je me souviens m’être agrippé à l’une d’entre elles …

A suivre ... 

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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 18:16

Mercredi je crois, le jour des enfants, malheur, j’ai encore le piaillement dans les oreilles me relançant ce mal de crâne profond et aigu. Le café a à peine coulé et déjà cette odeur persistante qui s’accroche à mes jambes.

Aller, je vais couper du bois, avec un peu de chance ma femme me montrera sa culotte. Pourquoi pas ce qu’il y a dedans !

Quand j’y pense, j’aimerais que Bernardeau et Zorro se comprennent plus rapidement. Et pourquoi Luke Skywalker met-il autant de temps a comprendre qui est son père, sa sœur, les héros doivent-ils toujours être niais ?
Pourquoi Chapi-Chapo ne passe plus à la télé, les enfants en ont-ils marre d’être pris pour des cons par Casimir ?
J’envie Régis, lui au moins fait des conneries sans se poser de questions.

Comment se fait-il que l’odorat et l’ouïe ne se développe qu’à partir de 4 ans ? Y-a-t-il vraiment du plaisir à baigner dans ses excréments et s’envelopper de sa vapeur ? Albator ne peut-il pas leur expliquer au lieu de conquérir un univers hors d’atteinte et inutile. Ce pauvre Nono , tout fier de bouffer des clous …il devrait s’autobouffer, et laisser Ulysse rentrer chez lui.

Bon je dois y aller, y’a Secret-Story qui va commencer.

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 15:32

Vous vous souvenez, j’avais discuté avec ce grand chêne en haut de la colline. Je lui ai trouvé un tamanoir, je pensais le lui offrir pour la fin de l’année :

-Bonjour beau Chêne ! Ca fait plaisir de te revoir ! Voici ton Tamanoir !

-Tu arrives bien tard, mais bonjour ou, devrais-je dire, bonsoir.

-Mieux vaut tard que jamais, dit-on.

-Ce n’est plus la saison et ton présent ne survivra pas à l’hiver, le printemps est encore loin.

-Ne peux-tu pas lui offrir de ta chaleur ?

-Je n’en ai point, ne me vois-tu pas squelettique et dénudé ? Je ne peux même pas protéger mes oiseaux en cette saison.

-Comment supportes-tu le temps qui passe ?

-Je m’égaye des rires d’enfants qui me grimpent dessus. Je suis charmé par les amoureux qui gravent en moi leurs initiales. Je cultive le souvenir de mes mois fleurissants. Et l’espoir d’un nouveau cycle maintient mes branches tendues. T-es-tu remis de ta chute dans la fourmilière ?

-Ca a pris du temps, j’ai eu le visage gonflé durant plusieurs semaines, puis le temps a effacé les traces. Je veillerai à ne pas recommencer, c’est désagréable. J’ai mis tes feuilles sous verre sur ma cheminée.

-Oui je sais, je sens les vibrations de ton foyer. Et au fait, merci de m’avoir emmené lors de ton dernier voyage, je ne pensais pas que le monde était si beau.

-Ne te fis pas aux apparences. La nature est belle, mais regorge de dangers. Pour le reste, je t’emmènerai de nouveau, tâche d’avoir un regard différent et critique, nous en reparlerons ensuite. J’ai froid, je vais rentrer, je m’occuperai du tamanoir jusqu’aux beaux jours.

-Attends, attrape cette branche !

-Laquelle ?

-Celle que je remue là. Emporte la avec toi, tu me diras ce que tu en as pensé, elle est pleine de surprises !

Je suis reparti en veillant à ne pas trébucher, les yeux rivés au sol, et c’est la barrière qui m’a assommé. 

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 00:00

Je voulais monter et bien qu’ayant cherché, aucune issu ne m’est apparue.

J’ai alors déployé mes ailes

Quel voyage inoubliable, j’ai même rencontré le diable

J’ai vu la terre et mes proches, j’ai vu l’espace et ses beautés

J’ai fait des détours sans accroches, j’ai atterri dans mon foyer

En haut des escaliers, je les ai enfin trouvés.

Je les ai utilisé, pas pour m’élever, mais pour descendre

Tout le monde m’attendait, j’avais tant à raconter. 

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